8 sept. 2011

Numéro 4 - La version PDF

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Au sommaire de ce Numéro 4 (cliquez sur les liens pour y accéder directement) :


Bonne lecture !

Numéro 4 - À voir, à faire

Journée porte ouverte à Entre-Mamans
Le mercredi 7 septembre, de 9 h 30 à 11 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 00 au 3363, rue de Rouen. L’organisme Entre-Mamans, qui accueille et soutient les femmes enceintes et parents d’enfants 0-5 ans, vous ouvre ses portes pour faire connaître son programme d’activités de l’automne et ses services de soutien aux familles.
Pour information : (514) 525-8884 http://www.entremamans.qc.ca


Jardin botanique
19ème édition de la magie des lanternes (au Jardin de Chine)
du 9 septembre au 31 octobre 2011 de 9h à 21h
Thème : La parade du premier empereur de Chine et sa cavalerie

Bibliothèque Maisonneuve

Heure du conte poupons avec Anne Sophie Rouleau
Pour les 0 à 2 ans accompagnés de leurs parents
Les jeudis 22 septembre, 20 octobre, 17 novembre et 15 décembre, à 11 h
Inscription requise, places limitées

Tout-petits contes avec Rosette d’Aragon
Pour les 18 mois à 3 ans accompagnés de leurs parents
Jeudis 8 septembre, 6 octobre, 3 novembre et 1er décembre à 10 h 30
Inscription requise

Heure du conte avec la bibliothécaire
Pour les 3 à 7 ans
Samedis 10 septembre, 1er octobre, 5 novembre et 3 décembre, à
11 h
Inscription requise

Sorcières et chocolats 
Pour les 4 à 8 ans et leurs parents
Samedi 29 octobre à 13 h
Un sac à surprises sera remis à chaque participant !




BISTRO IN VIVO
4264 rue Sainte Catherine Est

Projet e.v.e project
Date: 10 Septembre 2011 à 20:52
Électro, Folk, Pop
Entrée: 7$

Les Soirées Marrantes
Date: 24 Septembre 2011 à 21:00
Humour
Entrée: 7$

Hi Five Jazz Quartet
Date: 15 Septembre 2011 à 19:00
Jazz
Entrée: 5$

Sylvain Cossette Trio
Date: 27 Octobre 2011 à 19:00
Entrée: 5$

http://www.bistroinvivo.coop/calendrier/

Numéro 4 - Citrouille, costumes, bonbons et farces à gogo

Pour tous les enfants, l’Halloween représente une excellente occasion de se déguiser, de se cacher derrière un masque pour effrayer – ou faire rire – tous ceux qu’ils croisent. Bien entendu, la fête ne serait pas complète si les cris, râles et autres bruits étranges n’avaient cette saveur sucrée que leur apportent les friandises précieusement récoltées.
Cette année encore, les magasins feront sans nul doute preuve d’originalité en affichant les traditionnelles couleurs orange et noir, en exposant de magnifiques citrouilles maquillées ou taillées. Cependant, mis à part le porte-à-porte habituel avec les enfants, tout excités de  montrer leurs costumes et de pouvoir accepter des bonbons de parfaits inconnus (« Uniquement ce soir, et quand je suis avec toi ! », précisent des parents méfiants), les activités organisées ne sont pas légion. Comme chaque année, le Jardin Botanique se mettra en mode cucurbitacées et fantômes, et demeurera un passage presque obligé  pour les familles. À chaque année, c’est véritablement magique !

À vous donc, de décorer la maison, de fabriquer des guirlandes en papier avec les enfants, de dessiner des fantômes, des chats noirs à accrocher au mur. Pour les plus courageuses – pardon messieurs pour ce préjugé – vous pouvez tenter de confectionner vous-même le costume de votre enfant. Personnellement, j’ai décidé de me lancer cette année en espérant que ma fille de 3 ans ne me tiendra pas trop rigueur du résultat.
Pour les tout-petits, les costumes de dinosaure, dragon, libellule, princesse ou chevalier devraient encore une fois être assez populaires. Cependant, libre à vous de faire preuve d’originalité. Il veut se déguiser en Spiderman – comme beaucoup d’autres ? Et bien, ajoutez-y une touche personnelle (des pattes velues, des couleurs différentes). Votre petite princesse veut en être une vraie pour un soir, laissez-la vous aider à réaliser le costume et autorisez-la à le personnaliser en y ajoutant toutes les paillettes et tous les frous-frous qu’elle voudra !
En tous cas, quels que soient vos projets, grands et petits devraient pouvoir trouver leur bonheur dans cette fête qui permet de n’être pas tout à fait soi, ou plutôt, de l’être totalement ! En attendant Noël, ses traditions et son conformisme un peu plus poussé, profitez-en ! Amusez-vous ! Mais attention aux indigestions…

Céline Richert

Numéro 4 - Il pleut ? Il vente ? Comment occuper les enfants ?

L’arrivée de l’automne – ou de l’été des Indiens – bref, le changement de saison ou de températures représente une bonne occasion d’apprendre – ou de revoir – tout ce qui touche à la météo, d’aller dehors pour tâter le temps qu’il fait et en rentrant, de demander aux enfants de dessiner ce qu’ils ont ressenti (froid, chaud, humide, beau…), de réaliser avec eux des soleils, des nuages en carton et coton et chaque matin, de leur faire décrire le ciel et la température.
Une autre activité, réalisable même avec des petits, consiste à les amener dehors en leur demandant de ramasser des feuilles de différentes couleurs, des bâtons, des cocottes, etc. Une fois que chacun a trouvé son bonheur, c’est parti pour le  bricolage ! Il peut être libre ou guidé, c’est à dire que vous pouvez par exemple préparer un faux arbre (à l’aide de papier mâché ou de rouleaux d’essuie-tout), que les enfants décoreront à leur guise. Vous pouvez aussi mettre à leur disposition – selon l’âge – du matériel de bricolage et les laisser faire en attendant de voir le résultat. Alors, chaussez vos bottes, préparez crayons, feutres, ciseaux et colle ! Laissez libre cours à votre imagination et admirez ce dont les enfants sont capables !

Voici quelques idées de bricolage à réaliser pour la rentrée ou plus tard :


Pâte à sel

Rien de plus simple à réaliser! La pâte est idéale comme solution de rechange en cas de pluie ou de mauvais temps inattendu. Tout le monde a ce qu’il faut pour en faire.

2 verres de farine
1 verre d’eau (tiède de préférence)
1 verre de sel (croyez-moi, aucun enfant n’aura le goût d’en manger!)

À partir de là, aucune limite! Vous pouvez laisser les enfants réaliser librement leurs œuvres d’art ou leur donner quelques moules pour qu’ils puissent faire de petites figurines (idéal pour les plus petits).

Lorsque l’activité est terminée, laissez sécher les objets en pâte à sel (env. 12h), ce qui permettra de réduire ensuite le temps de cuisson. Avant de les peindre (si vous le souhaitez), vous devrez donc faire cuire les objets environ 2 heures (pour les petits objets) à une température entre170-230°F.

Si vous le souhaitez, vous pouvez également mettre du colorant dans la pâte lors de sa préparation (colorant naturel comme le safran par exemple ou des colorants alimentaires). Cependant, les enfants aiment en général beaucoup peindre par la suite ce qu’ils ont eux-mêmes réalisé.

Boîte de classement

Choisissez une boîte (boîte à chaussures, emballage divers)
Découpez des morceaux de papiers (de différentes tailles) dans des publicités, des cartes postales, des magazines… N’hésitez pas à mélanger les couleurs, les motifs et les textures.
Encollez le carton avec de la colle blanche et déposez les morceaux de papier. Encollez à nouveau et déposez d’autres morceaux de papier. Recommencez plusieurs fois.
Selon la texture des papiers utilisés, la superposition des morceaux donnera un effet mosaïque ou fondu.

N’oubliez pas de recouvrir le bord de la boîte et du couvercle (vers l’intérieur)!

Et voilà, vous avez une nouvelle boîte où ranger votre courrier, vos CDs ou tout ce que vous voudrez.

Numéro 4 - Côté cuisine

Brunch en famille



Coop TOUSKI Café de Quartier
2361 Ontario Est, Montréal

En été, la cour arrière du Touski est idéale pour les familles avec des enfants qui ont de l’énergie à dépenser. En hiver (et en tout temps), une petite salle de jeu permet aux parents de terminer leur déjeuner tranquilles pendant que les enfants s’amusent. Côté menu, il y en a pour tous les goûts! Des crêpes rigolotes (pour les enfants), des sandwiches, des pâtes « sauce à ma mère », des omelettes, le tout à des prix plus que raisonnables.
Un concept unique, de vraies valeurs et pas de patron, visitez le site internet du Touski au http://www.touski.org/ et surtout, allez-y, vous serez étonnés!

Légume vedette : le poireau

Ce légume, souvent peu apprécié, a pourtant des qualités : d’un faible apport calorique (27 kcal/100 g), il a en revanche une forte teneur en vitamines et minéraux. En effet, il est riche en pro-vitamine A et en vitamines C et E qui ont un effet antioxydant. Le poireau a également des propriétés diurétiques (teneur élevée en fibres) et, consommé en bouillon, il facilite l’élimination rénale.
Faites cuire le poireau à la vapeur pendant environ 15 minutes ou faites-le blanchir à l’eau bouillante salée. Vous pourrez ensuite le manger froid avec une vinaigrette ou de la mayonnaise, en gratin ou dans une tarte, une tourte ou un potage.

Recette : Flamiche picarde aux poireaux

Ingrédients
300 g de pâte
4 gros poireaux
2 œufs
1 verre de lait
20 cl de crème épaisse
50 g de beurre
2 pincées de sel
5 tours de moulin à poivre
1 goutte d'huile

Préparation
Couper les poireaux en rondelles en privilégiant les blancs. Faire cuire les rondelles dans le beurre avec l’huile (pour aller plus vite et mettre moins de graisse, les précuire 5 à 6 min à la vapeur ou dans l’eau)
Laisser prendre couleur à feu doux environ 30 min dans une sauteuse (si les poireaux ont été précuits à la vapeur, diminuer le temps à 10 min)
Préchauffer le four à 410°F
Étaler la pâte dans un plat à tarte, verser les poireaux dessus
Battre les œufs, le lait, la crème, saler et poivrer. Recouvrir les poireaux de cette préparation.
Enfourner pendant 35 min.

Astuces
Si on le souhaite, on peut ajouter au lait du persil haché fin, de la muscade râpée et quelques lardons ou du bacon.

Numéro 4 - Stimulation du langage

Raconte-moi une histoire...

On ne soulignera jamais assez l’importance de la lecture, la place de l’imaginaire et de l’image dans le développement d’un enfant. La première personne en mesure de lui faire découvrir les livres, le plaisir et l’étendue de l’univers qui vont avec, c’est vous, nous, parents. Il n’est jamais trop tard pour commencer à raconter des histoires à nos bouts de chou avant de les mettre au lit mais plus tôt vous le ferez, plus ils risquent d’y prendre goût et de vouloir plus tard découvrir ce monde merveilleux par eux-mêmes.

Comment choisir les bonnes histoires ?

Vous êtes bien entendu celui (ou celle) qui connaissez le mieux votre enfant, ses préférences, ses goûts du moment, ses peurs. A vous donc, d’adapter le degré de difficulté du livre que vous lui raconterez. Il est important de choisir un livre qui attirera le regard de l’enfant, qui lui semblera attrayant. On peut préférer un livre coloré, clair, plein de belles images. Veillez aussi à ce que le format du livre convienne à l’âge de l’enfant. Ainsi, si vous y tenez, ne confiez pas un livre en papier à votre fils de 10 mois! Tout d’abord, il pourrait se couper mais aussi littéralement massacrer l’ouvrage. Tous les enfants n’éprouvent pas ce « besoin » de déchirer, de manipuler de manière un peu véhémente les objets mais disons simplement que les livres « papier » ne sont pas à mettre entre toutes les mains et qu’il vaut mieux choisir un livre cartonné pour votre tout-petit. De même, pour ce public si particulier, les images devraient être simples, ne présenter que quelques éléments de sorte que l’enfant comprenne l’ensemble et reconnaisse ce qu’il voit. A partir de deux ans environ – chaque enfant étant néanmoins différent – l’enfant aura davantage l’œil aux détails, il sera capable de découvrir la petite souris cachée derrière l’arbre dans le coin de l’image.
Encore une fois, connaissant votre enfant, demandez-vous, selon le moment de la journée et de son développement, quel type de livre il aura envie de lire avec vous. S’il a une imagination débordante et passe son temps à parler, raconter, optez pour une histoire ou un conte (Le petit chaperon rouge, par exemple). En revanche, si, à 3 ou 4 ans, il vous demande sans cesse le pourquoi du comment et cherche à tout comprendre, ouvrez plutôt avec lui un ouvrage plus descriptif, plus pédagogique.
Quoi que vous choisissiez, il est indispensable – au risque de vous perdre et de perdre l’attention de l’enfant – de lire l’histoire AVANT de la raconter. En effet, on ne peut raconter correctement, donner vie à une histoire sans la connaître, la maîtriser.

Comment raconter une histoire ?

Il est donc très important de maîtriser son sujet. A la manière du jury lors d’un examen, votre p’tit bout ne laissera rien passer. Si vous vous contentez de lire l’histoire et que vous vous cantonnez aux mots écrits, votre récit deviendra très vite ennuyeux. Au contraire, si vous utilisez vos propres mots, vous donnerez vie aux aventures et pourrez adapter votre récit selon les réactions de l’enfant face à vous.
En lisant, vous ne verrez pas les émotions qui passeront sur le visage de votre enfant alors qu’en « racontant » vraiment, vous pourrez broder autour du récit, jouer sur les mots et partager les craintes et les surprises de votre enfant au fur et à mesure de l’histoire. Lorsqu’il semble inquiet quand le loup se glisse dans le lit à la place de la Mère-Grand, profitez-en pour demander à votre enfant ce qu’il ressent et pourquoi il a tendance à anticiper. A-t-il peur pour le Petit Chaperon Rouge ? Se demande-t-il si cette fois aussi le chasseur viendra sauver Mère-Grand et le Petit Chaperon Rouge ? Le fait de ne pas lire mais de raconter l’histoire dans vos propres termes permet également d’utiliser davantage les images, de vous en servir comme support et rendre le récit encore plus vivant.
Pour lui donner vie justement, il faut exploiter l’histoire afin de capter toute l’attention de l’enfant. Même si nous ne sommes pas tous des acteurs nés, nous sommes tous et toutes capables d’oublier notre inhibition, d’oublier un instant que nous sommes des adultes qui se doivent soi-disant de faire bonne figure. Nous pouvons – et devons – jouer l’histoire, s’y fondre afin d’en faire vivre les personnages. Il est donc important de faire des gestes, d’exagérer, d’appuyer sur les mots-clés (en parlant plus fort ou au contraire en chuchotant alors qu’on se rapproche de l’enfant comme pour lui dire un secret). On peut également changer de voix ou utiliser des marionnettes ou d’autres accessoires afin de donner une autre dimension au récit.
Enfin, lorsqu’on raconte une histoire, il est primordial de respecter le rythme de l’enfant, de ne pas aller trop vite (ou trop lentement). Evitez donc de vous lancer dans la lecture si vous attendez un coup de téléphone ou si vous devez partir 5 minutes plus tard. On ne peut pas vraiment prévoir combien de temps cela prendra, selon que l’enfant pose des questions, fait des digressions ou décide de sauter des pages.
Quoi qu’il en soit, les histoires sont bénéfiques au développement de l’enfant et lui permettent d’apprendre, de découvrir certains sentiments comme l’empathie ou la peur. A nous parents de les encourager, de prendre le temps de faire de ces séances de lecture un rendez-vous apprécié, attendu au quotidien et d’en profiter pour aborder avec notre enfant des sujets qui l’interpellent, le préoccupent au moment où il en a besoin. C’est une manière détournée de faire passer un message, de montre à l’enfant que nous le comprenons et prenons à cœur ses besoins et ses désirs.
N’attendez plus, filez à la bibliothèque, choisissez un ou plusieurs livres et lisez, racontez, imaginez, vivez toutes ces merveilleuses histoires qui n’attendent que ça !

Céline Richert

« La lecture, une porte ouverte sur un monde enchanté. »
François Mauriac, Nouveaux mémoires intérieurs, 1965

Numéro 4 - Chacun à sa place !

Être Grands-Parents au 21ème siècle n’est pas toujours une sinécure.

Traditionnellement, plusieurs générations se retrouvaient sous le même toit : Grand-Mère cumulait ménage, cuisine, gardait les petits pendant que le reste de la famille œuvrait aux champs. Le soir voyait tout ce petit monde se retrouver autour de la table puis autour de la cheminée pour la fameuse « veillée », moment de transmission orale par l’histoire familiale, les contes, les anecdotes « d’avant ». Chacun pouvait ainsi « s’asseoir » dans la lignée, trouver ses racines. 
 
Notre mode de vie actuel est bien loin de cette image d’Epinal. Cependant, chacun a plus que jamais besoin de trouver sa place, de se positionner dans l’histoire de sa famille. Un enfant doit savoir d’où il vient pour se construire et devenir un adulte responsable, un citoyen acteur et non sujet. Peu importe la composition de la famille, « classique », monoparentale, recomposée, parents hétéro ou homosexuels, si l’enfant sait se situer par rapport aux autres membres.
Les grands-parents ont un rôle à jouer dans cette transmission de traditions. Ils ont déjà fait une partie de leur « travail » avec leur propre enfant. Mais ce rôle grand-parental perdure auprès des deux générations, avec souvent le désavantage (ou l’avantage?) de la « délocalisation » des différents partenaires. Le temps de la veillée est bien loin! Il faut trouver de nouveaux moyens de transmission, de communication, en dehors des moments de rencontre « physique », inventer des temps d’échange virtuels. Communication implique bien sûr écoute de l’autre. Évitons le fameux « De mon temps… »!
Chacun s’enrichit de l’autre, de l’expérience de l’autre. L’enfant n’est pas une page vierge qui doit s’imprimer de notre propre vécu. Il est lui en pleine construction avec tous les éléments qui gravitent autour de lui. Et cette rentrée qu’il s’apprête à vivre lui apportera encore de nouveaux éléments. 
 
À nous parents, grands-parents, enseignants, amis, de l’aider à en faire une source d’enrichissement.

Sylvie Butscher
(Grand-Mère virtuelle)

Numéro 4 - Première rentrée d’Eugénie (3 ans)

« En ce matin (souvent gris) de première rentrée, stress général à la maison, davantage du côté des parents que de celui des bambins.

- Se lever tôt : « Ce matin, j’aurais bien encore un peu dormi! »
- Manger : «J’ai pas faim! »
- S’habiller : « Je veux jouer! »
- Partir à l’heure : « Ch’sais pas lire l’heure. »

Bref, j’ai fait tout ce qu’il faut, j’ai bien énervé mes parents déjà bien stressés à l’idée de m’abandonner toute seule avec des enfants que je ne connais pas, un enseignant inconnu dans un lieu pas très agréable qui leur rappelle de mauvais souvenirs.

Bon, faut y aller. En voiture bien sûr, je refuse de marcher plus loin que la boulangerie et ses bonbons.
Faut se garer, papa fulmine : « Pourraient mettre un stationnement dans la cour! »

Ça y est, on entre dans l’école. Ça sent bizarre. On ne voit que des adultes. Il y a beaucoup de bruit et on se perd dans les couloirs. J’ai envie de faire pipi, c’est où? On remonte les couloirs… Heureusement, les Petits, c’est au rez-de-chaussée! On revient, et alors… Je la vois : toute mignonne, toute souriante (c’est le premier sourire que je vois depuis ce matin). Elle m’accueille, me prend par la main et me présente à des amis.
Bon,  quelques-uns pleurent en réclamant leurs parents (ils sont pas allés à la garderie ceux-là!), mais y’en a aussi des sympas qui veulent bien jouer avec moi.

Zut! J’ai oublié mes parents! Ils sont près de la porte, la larme à l’œil. Je leur fais un coucou de la main et à ce soir! »

Eugénie rentre à l’école maternelle (officiellement pré-élémentaire) en France. Les enfants y sont admis en septembre de l’année de leurs 3 ans.

Sylvie Butscher


  • Le saviez-vous?
    École
    Le mot école vient du latin classique schŏla qui signifie « loisir studieux, leçon », qui vient lui-même du grec σχολή qui veut dire « arrêt de travail ». Comment réagiraient nos enfants si on leur disait qu’aller à l’école est un loisir, au même titre que jouer au hockey avec leurs amis?

Numéro 4 - La rentrée scolaire… mais quand? (la rentrée vue du Japon)

Les vacances sont terminées.
Certains ont passés de superbes vacances au bord d’un lac, d’autres dans les montagnes. Mais ce qui est essentiel, c’est de passer de bons moment ensemble, surtout quand on a des enfants. Pour eux, passer les vacances avec leurs parents est quelque chose d’extraordinaire et leur procurera de merveilleux souvenirs.
La fin du mois d’août est toujours un peu nostalgique : les beaux jours vont partir pour laisser place à l’automne et l’exaltation de revoir ses amis à l’école en septembre. Cette émotion est universelle, les enfants ressentent la même chose à cette période de l’année que ce soit ici ou ailleurs.
Bien sûr, dans un pays lointain comme le Japon, le pays ou je suis né et ai longtemps vécu. Là-bas, les enfants reprennent l’école en septembre, mais il s’agit pour eux du deuxième semestre. En effet, la rentrée scolaire japonaise n’a pas lieu en septembre mais en avril ! Pourquoi?
La société japonaise a adopté un système dans lequel de nombreux domaines d’activités débutent en avril pour finir en mars de l’année suivante : le domaine fiscal, l’administration et les entreprises en général (au Japon, de nombreuses entreprises organisent chaque année une cérémonie d’entrée professionnelle pour les nouveaux employés en avril!). Là-bas, on est tellement habitué de vivre au rythme annuel avril – mars, qu’on n’a pas vraiment conscience que cela constitue un rythme particulier par rapport aux autres pays. Personnellement, j’ai découvert à l’âge de 13 ans que la rentrée scolaire avait lieu en septembre dans d’autres parties de la planète et ce fut un petit choc culturel pour moi. Mais pourquoi le Japon garde-t-il toujours ce calendrier si particulier? Y a-t-il une raison?
Historiquement parlant, le calendrier avril-mars n’est pas si récent. Cela fait à peu près deux siècles que le Japon a adopté ce calendrier qui, fait étonnant, a supplanté le calendrier allant de septembre à août! La raison de ce changement se trouve dans le chemin historique emprunté par le Japon au cours des deux derniers siècles.
À la fin du 19ème siècle, le Japon a accepté les connaissances de la culture occidentale : droit, art, littérature, sciences, etc. Toutes ces connaissances ont été utilisées dans le but de moderniser la société japonaise de l’époque, dominée par la culture des samuraï et pour évoluer, le gouvernement japonais de l’époque a choisi d’adopter le calendrier septembre-août pour « copier » le système scolaire occidental. Cependant, on a décidé plus tard de changer à nouveau car ce calendrier ne convenait pas au rythme de la société japonaise, en particulier au rythme de travail des agriculteurs de riz.
Le riz est l’aliment principal pour la plupart des Japonais, mais c’est bien plus que de la nourriture comme le montre le dicton « une graine de riz héberge 8 dieux ». Cela veut dire qu’il faut respecter les dieux qui nous nourrissent avec chaque grain de riz. Dans ce sens, la culture du riz constitue une des activités les plus importantes dans la société japonaise. En général, la culture de riz commence au début du printemps et la récolte est effectuée en automne. Pour les Japonais, septembre représente donc la fin de quelque chose et avril le début. Pour être en harmonie avec ce cycle, le gouvernement de l’époque a par conséquent abandonné le calendrier allant de septembre à août.
Présentement au Japon, il est question de reprendre le calendrier débutant au mois de septembre afin de faciliter les études à l’étranger pour les étudiants japonais. Les opinions sont partagées, mais comme les Japonais mangent désormais plus de pain et moins de riz qu’il y a deux siècles, il semble que cette modification pourrait être acceptée. Seul le dieu du riz connaît la réponse !

Hiroshi Goto

Numéro 4 - La rentrée à la maternelle

Maman de deux enfants dont un qui sera en 2e année et la plus jeune débutera sa maternelle à l’automne, j’ai vécu les rentrées à la maternelle de mes deux enfants de façon différentes. 

Tout d’abord pour mon aîné, il y a eu un changement d’école dû à un déménagement, donc aucun point de repère.  Le premier jour, nous entrons dans l’école et sommes invités au gymnase où les professeurs et les éducatrices arrivent et nomment les enfants. Chaque professeur a une éducatrice attitrée ce qui crée un lien de confiance entre le personnel et les parents.  Les premières journées se font par petit groupe et par demi-journées.  Les enfants inscrits au service de garde y sont accueillis avec le sourire et dans la bonne humeur.  Pendant les 3 premiers jours, les enfants ne vont à la maternelle que des demi-journées (le matin ou l’après-midi) et à la 4e journée, ils font une journée complète avant de débuter pour de bon après la fête du travail.  Dans mon cœur de maman, il est agréable de voir son fils grandir mais en même temps, un peu de tristesse de le voir grandir si vite.

Pendant que mon aîné débutait sa vie dans le monde scolaire, ma plus jeune était à la garderie.  Pour elle, le début de l’année fut difficile car son frère n’était plus avec elle mais elle s’est fait de nouveaux amis et a appris à s’épanouir sans l’aide de son frère. 

Deux ans ont passé et le temps est venu d’inscrire ma fille à la maternelle, chose qui fut faite en janvier 2011.  L’ayant avisée de son inscription, elle avait très hâte d’aller à l’école;  elle m’a même demandé de compter les dodos!  En juin 2011, le temps de la garderie était fini. Maintenant on joue dans la cour des grands en allant au camp de jour. Ce fut une expérience enrichissante pour mon enfant puisqu’elle a appris à vivre en grand groupe et à partager plein d’activités adaptées à son âge.  Maintenant, nous sommes rendus en août et le temps de la rentrée approche à grand pas.  Ma fille à bien hâte et est un peu excitée de faire comme son grand frère,  c’est-à-dire aller à l’école.

Je suis sûre que son intégration se fera très bien puisque cela fait deux ans que nous allons reconduire son frère. Elle connaît donc bien les éducatrices et les professeurs qui s’occuperont d’elle mais elle est quand même un peu anxieuse.  Mon cœur de maman est plus léger, car je sais que mon enfant sera entre de bonnes mains.
Sylvie Dufresne

  • Cette année, selon le Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec, 466 000 enfants font leur entrée en primaire et  87 000 commencent la maternelle

Numéro 4 - Edito

Quel été… et voici venir celui des Indiens !

Ça y est, c’est la rentrée ! On profite des derniers rayons de soleil estivaux en se remémorant avec nostalgie le soleil, la plage, les vacances qui nous ont permis de nous évader en pensée et quitter pour quelque temps le gris des bâtisses et les visages renfrognés de ceux moins chanceux qui sont restés en ville.
Voici venu le moment difficile, pour les enfants ET les parents, de retourner à la garderie ou à l’école – ou d’y entrer pour la première fois ! – après tout ce bon temps passé en famille.
Place désormais au changement, ou devrions-nous dire aux changements : nouveau groupe à la garderie, nouvel éducateur, nouveaux amis, nouvelle routine… nouvelle saison accompagnée de ses bons et moins bons aspects (vive les feuilles rouges, oranges et jaunes mais vive moins la pluie qui peut les accompagner). L’été des Indiens nous permet heureusement de profiter d’une belle transition entre un été qui fut magnifique, il faut bien l’admettre, même si tout le monde s’est plaint de la chaleur et de l’humidité, et un hiver qu’on appréhende d’ores et déjà, mais dans lequel on entrera progressivement en enfilant nos bottes de pluies pour sauter gaiement dans les flaques d’eau. Il va aussi falloir trouver des moyens d’occuper les enfants aussi bien dehors que dedans ! Mais cela viendra après qu’ils auront trouvé leur rythme et nous aussi. En collaborant avec les éducateurs de nos enfants, l’adoption de toutes ces nouveautés sera bien plus rapide et agréable. Ces changements qui touchent les petits nous affectent peut-être plus qu’eux, qui ont cette capacité à vivre au jour le jour et à profiter du moment présent quand il leur est offert, tel qu’il leur est offert. Alors faisons comme eux, redevenons des enfants, tâchons d’oublier pour un temps nos nouvelles responsabilités et profitons de l’été des Indiens et de l’automne qui arrivent! Bonne rentrée à tous !

Céline Richert