28 nov. 2011

Numéro 5 - La version PDF

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Au sommaire de ce Numéro 5 spécial Noël (cliquez sur les liens pour y accéder directement) :


JOYEUX NOËL !

Numéro 5 - À voir, à faire

Jardin botanique
- Noël au Jardin (Grande serre d’exposition), du 8 décembre 2011 au 9 janvier 2012
- 54ème édition de l’exposition florale de Noël, du mardi au dimanche de 9h à 17h (fermé les 24 et 25 décembre)

Bistro In Vivo
4264 rue Ste-Catherine Est

Dans le cadre de la 25ème édition du Festival Coup de Coeur Francophone, à partir du 3 novembre : Au coeur de la nuit
- 4 novembre : Moran et Philémon Chante
- 5 novembre : Monsieur Mono et Antoine Corriveau
- 10 novembre : Éric Bélanger et Raphaël Freynet
- 11 novembre : Francis d’Octobre et Porcelaine
- 12 novembre : Salomé Leclerc et Éli & Papillon

Pas de prévente, se présenter directement 15 minutes avant le spectacle

Fête des nouveaux-nés
Le 20 novembre, de 10 h 30 à 13 h 30, au Cap St-Barnabé, (4560 rue Adam). A l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, la communauté du quartier organise une fête de tradition amérindienne pour accueillir les nouveaux bébés du quartier!
Pour information : (514) 528-8488 poste 221


Bibliothèque Hochelaga
1870 rue Davidson
Grosbisou et le chat du Père Noël
2-7 ans
Samedi 17 décembre à 13h30

THÉÂTRE
Place des arts junior

BAM Théâtre des Petites Âmes - marionnettes
Dimanche 27 novembre à 11h, 13h et 15h
Pour les 2 ans et plus (10$)

Le Petit Noël de Québec Issime - chansons
Dimanche 11 et 18 décembre
Pour les 3 ans et plus (12$)

Informations : http://pdajunior.com/fr/evenements/2011-2012

Numéro 5 - Cuisine : La maison en pain d'épices

Ingrédients :
- 1/2 t. de beurre ramolli
- 1/2 t. de cassonade
- 1/2 t. de mélasse
- 1 œuf
- 1 c. à thé de bicarbonate de soude
- 1/2 c. à thé de sel
- 3 t. farine
- 1 pincée clou de girofle
- 1/2 c. à thé cannelle
- 1/2 c. à thé gingembre
- 1/4 t. de lait

Pour le glaçage :
- 3 blancs d’oeufs
- 1 1/2 tasse de sucre

Temps de préparation : 30 min.+ assemblage et décoration
Temps de cuisson : 14 min.

1. Préchauffer le four à 300°F.

2. Mélanger le beurre, la cassonade, la mélasse, œuf dans un grand bol.

3. Mélanger les ingrédients secs dans un autre bol et les ajouter au premier mélange en alternant avec le lait. On doit pouvoir enfoncer légèrement un doigt sec et propre dans la pâte sans que la pâte ne colle au doigt.

4. Abaisser la pâte à environ 2,5 mm d’épaisseur, découper les formes désirées et cuire 14 minutes.

5. Pour le glaçage, battre les blancs d’oeufs en neige, avec le sucre à glacer jusqu’à obtention d’un mélange épais et luisant.

N’hésitez pas à utiliser des épingles pour assembler les murs jusqu’à ce que le glaçage soit sec.

Numéro 5 - Trop de cadeaux…

J’aime le temps des fêtes. J’adore toutes les traditions qu’il implique, les souvenirs d’enfance qu’il réveille, ces petits relents de magie et de bonheur. Mais si je reconnais que le plaisir de donner et de recevoir est intimement lié à
la joie du temps des fêtes, je pense tout de même qu’au-delà d’une certaine limite, ce plaisir perd de sa fraîcheur et peut jouer contre l’intérêt de l’enfant.
Comme tous les parents, j’adore faire plaisir à mes enfants, notamment en leur faisant des petits cadeaux à l’occasion, et évidemment à Noël. Toutefois, depuis la naissance de mes enfants, j’ai passé plus d’un Noël sans offrir de cadeau. Pourquoi ? Ce n’était tout simplement pas un service à leur rendre, vu la quantité absolument incroyable de cadeaux qu’ils avaient déjà reçue de la part des proches.
Mes enfants ont l’extrême privilège de grandir dans un environnement familial très riche. Mon conjoint et moi-même entretenons des liens très étroits avec nos familles élargies, et avec quelques bons amis. Une bonne quinzaine de personnes ont envie de jouer un rôle spécial auprès de nos enfants. Si chacune d’entre elles, animée de la meilleure des intentions, décide d’offrir un, deux ou trois cadeaux à chacun de nos enfants, cela donne une quantité hallucinante
de cadeaux, faites le calcul! Or, on se doute bien que dans cette situation, chaque cadeau ne peut pas être spécial.
Outre le manque d’espace pour les loger et le gaspillage de temps et d’argent pour ceux qui les ont offerts, on s’interroge à savoir si, au final, cette surabondance de cadeaux n’est pas nocive pour les enfants. On tombe alors dans des modèles peu désirables : enfants blasés devant leurs cadeaux, croyant que tout ça leur est dû, refusant de prendre le temps de remercier, laissant de côté la grande majorité de ce qu’on leur donne. Et pourtant, comment leur en vouloir ? Leur a-t-on seulement laissé le temps de désirer ces objets, d’y rêver ? Ne sommes-nous pas responsables de la situation ? Comment peut-on renverser la vapeur et trouver le moyen de faire comprendre à nos chérubins la valeur de ce qui leur est offert ? Peut-on convaincre les proches de se limiter, sans pour autant les blesser dans leur désir de faire plaisir et de témoigner de leur amour à nos petits cocos ?

Voici six propositions recueillies pour vous :

  1. Demander aux proches de se restreindre à un seul cadeau, à un budget ou à un volume précis. On peut faire valoir que plusieurs personnes offrent des  cadeaux à l’enfant. Ainsi, pour que chaque cadeau soit apprécié à sa juste  valeur, chacun doit se limiter à l’idée qui lui semble la plus spéciale pour l’enfant.
  2. Demander aux proches de conserver les cadeaux excédentaires chez eux. Lorsqu’ils feront face au défi de les loger et qu’ils verront à quel point chaque jouet sert peu souvent, parions qu’ils diminueront progressivement les achats.
  3. Attendre une visite ultérieure du proche pour que l’enfant l’ouvre avec lui. Une maman-collaboratrice du journal m’a confié que son enfant recevait tellement de cadeaux à Noël qu’il se désintéressait immédiatement de la plupart. Pour parer à la situation, elle a décidé de ne donner que deux ou trois cadeaux à Noël. Le reste est rangé dans un placard et n’est ressorti qu’au gré des visites de ceux qui les ont offerts. Ainsi, ouvert séparément, chaque cadeau demeure spécial et est plus clairement lié dans l’esprit de son enfant au proche qui le lui a offert.
  4. Ouvrir un compte pour l’enfant et proposer aux proches d’y contribuer. Plusieurs proches désirent offrir un cadeau à l’enfant mais ne savent pas quoi offrir. Pour eux, comme pour plusieurs d’entre nous, le magasinage des fêtes est une corvée. La solution ? Ouvrir un compte au nom de l’enfant et leur proposer de lui faire un chèque. L’argent pourra alors servir quand l’enfant voudra vraiment s’offrir quelque chose de significatif comme un vélo, une  activité parascolaire ou au besoin, pour contribuer à ses frais de scolarité.
  5. Demander aux proches d’offrir du temps à l’enfant. Il peut s’agir d’une simple promenade au parc, d’un après-midi au cinéma ou au théâtre. Ils peuvent aussi décider d’acheter un objet utilitaire à l’enfant (vêtements, souliers, etc) qu’ils iront choisir ensemble.
  6. Dresser avec l’enfant la liste des gens qui lui font normalement un cadeau dans le temps des fêtes et préparer un petit quelque chose pour chacun d’entre eux : biscuits, cartes, bricolages, etc. L’enfant réalisera alors la valeur du cadeau, l’amour dissimulé dans le geste, les sacrifices qu’il requiert aussi. Ainsi, il appréciera peut-être les cadeaux qui lui sont offerts lors de l’échange. Il découvrira aussi le plaisir de donner et son attention ne sera plus uniquement focalisée sur celui de recevoir.

Quelles que soient les solutions retenues, il est important de faire comprendre  à l’enfant que le temps des fêtes représente avant tout l’occasion de partager  de beaux moments, de se retrouver en famille et de prendre le temps de jouer, de discuter, etc. Il faut lui faire prendre conscience que le temps consacré à magasiner des cadeaux (dont il se soucie plus ou moins) est du temps que l’on
ne pourra pas consacrer à faire avec lui ce fameux bonhomme de neige, ou à aller patiner… 

Catherine Durand

  • Noël en chiffres
112 millions $ — La valeur des importations de poupées au Canada en 2006. Près de 90 % provenaient de la Chine. L’Indonésie et les États-Unis contribuaient aussi de façon importante à ces importations.
38 millions $ — La valeur des importations de jouets à roues pour enfants au Canada en 2006. La Chine a fourni plus de la moitié de ces importations. Les États- Unis et le Mexique étaient les deux autres sources en importance de ces jouets.
(Selon Statistique Canada, « Noël en chiffres »)

Numéro 5 - Témoignage : Le Noël de Charles-Edward

Le mois de Noël

Depuis que j’ai des enfants, le mois de décembre signifie le mois de ‘’Noël’’. La fête magique remplie de cadeaux, de décorations dans la maison, de la visite qu’on ne voit pas souvent, du sapin qui brille dans le noir et de la fameuse musique qu’on fait jouer seulement durant cette période de l’année! ‘’La plus merveilleuse journée’’ comme dit mon fils Charles-Edward! Il adore cette fête ou plutôt, en rêve 365 jours par année! Il en parle à l’école, à la maison et il a même fait une chanson en hommage à Noël!

Le Père Noël du centre d’achats

À chaque année nous devons aller voir LE Père Noël du centre d’achats, le vrai. Pas celui de la parade sur la rue Ontario qui remplace le vrai parce qu’il est fatigué, non, celui qui connaît Charles-Edward!
Juste un petit conseil : avant d’aller voir le Père Noël, faites un double de la liste de votre enfant! Charles-Edward et mon autre fils, Louis-Martin étaient en file pour aller voir le Père Noël et rendu à leur tour, après avoir fait leur demande de cadeaux, le lutin a pris la liste de Charles-Edward et l’a mise dans le traîneau avec les autres listes. J’avais beau lui faire des signes pour qu’il ne prenne pas la fameuse liste mais non, le mal était fait! Le problème, c’est que je ne savais pas du tout ce qu’il y avait dessus. Quand j’ai demandé à mon fils ce qu’il y avait sur la liste, il m’a répondu: ‘’Maman, le Père Noël a la liste, il sait quoi me donner’’. Il faut lui donner ça, il est très logique! Par chance, en arrivant à la maison il a refait une liste avec d’autres jouets dessus et il m’a demandé de retourner voir le Père Noël pour lui donner sa nouvelle liste. Disons que j’ai sorti la fameuse phrase que le Père Noël est comme maman,
il sait tout! Il m’a cru...fiouf!

Premier bricolage

Quand il était plus petit et qu’il allait à la garderie, il faisait toujours le même bricolage au Père Noël. Il découpait des images de jouets dans des catalogues et les collait sur une feuille de papier couleur. Bricolage qu’on peut penser sans conséquences pour les enfants mais ce ne fut pas le cas pour lui, bien au contraire. Quand il s’est rendu compte que les jouets étaient dans des catalogues il s’est mit à découper les images des jouets sans arrêt, à les classer par catégorie et à les coller sur des feuilles de différentes couleurs selon les catégories. Il s’est fait sa liste, sa précieuse liste de jouets. Ce n’est
pas que ça dérange, cette fixation de la ‘’liste’’ mais c’est tout ce qui vient avec qui est essoufflant. Charles-Edward n’est pas un enfant comme les autres. Mon garçon d’amour est autiste.

La filière de Noël

Mon fils a dans sa chambre une filière ‘’Noël’’. Toutes les découpures de catalogues de jouets y sont rangées. Il commence à faire sa liste dès que les catalogues du temps des fêtes sortent. Nous avons reçu cette année, un catalogue avec plein d’idées cadeaux de Noël à la fin août, imaginez la frénésie de mon fils! Le compte à rebours est commencé! Et voilà mon Charles qui se lance dans le découpage et le triage des jouets du catalogue! On a beau dire ou essayer de lui expliquer que ce n’est pas juste ça Noël mais comment le lui faire comprendre? Son cerveau ne fonctionne pas comme tout le monde et ne fonctionnera jamais comme tout le monde. Il a une fixation, une passion et c’est Noël.

La carte virtuelle Sympatico

J’ai découvert il y a deux ans la carte virtuelle du Père Noël Sympatico. Le parent entre les infos sur l’enfant et hop, le Père Noël attend l’enfant dans son salon au Pôle Nord et lui parle en direct! Charles-Edward est fasciné car ça vient confirmer le fait que le Père Noël a lu sa lettre et se souvient de lui! Vive la technologie! Le seul problème est que mon fils est tellement fasciné par la carte qu’il m’en parle souvent! Espérons que le site va continuer à offrir ce service, je croise les doigts!

Le 24 décembre au soir

Nous donnons les cadeaux aux garçons le 24 au soir mais pas ceux du Père Noël, eux c’est le 25 au matin! Charles-Edward laisse le lait et les biscuits le soir pour le Père Noël et veut à chaque année réussir à l’attraper. Il se fabrique un piège à Père Noël et attend que celui-ci s’y prenne! Je me demandais comment il avait eu cette idée et c’est mon grand qui m’a montré un film qui passait à la télé dans lequel un petit garçon faisait la même chose. Charles-Edward croit tout ce qu’il voit à la télé et doit le reproduire. Plus de Télétoon dans la maison, que le canal Disney et Télé-Québec pour lui comme ça, c’est plus sécuritaire pour nous et le Père Noël! L’année passée, mon frère a acheté des Lego aux garçons. Mon grand s’est installé par terre dans le salon, a ouvert la boîte et a demandé de l’aide pour monter son bateau mais pas Charles- Edward. Il est allé dans sa chambre, a regardé la boîte et a construit tout seul ses affaires. Il était assis parmi ses nouveaux jouets qui trainaient un peu partout et se concentrait sur certaines parties de ses bonhommes et de ses véhicules. C’est comme ça, il va fixer sur les roues ou sur un objet en particulier.

Le 25 décembre au matin

Le Père Noël est passé! Plus de lait et de biscuits mais pas de Père Noël dans le piège, Charles-Edward était déçu! Il reprend un beau sourire quand il voit les cadeaux avec une note le remerciant de lui avoir laissé les biscuits et le lait mais que le piège n’était pas une bonne idée car il devait aller voir tous les enfants, pas juste lui. On espère qu’il a compris, faut juste pas qu’il voie encore le film! Le soir, à l’heure du rituel des trois berceuses, Charles me regarde et me dit doucement; ‘’Moi j’aime Noël...il reste combien de jour avant Noël prochain’’?! Eh voilà, ça recommence!

La ‘’différence’’

Charles-Edward est différent, il vit dans son monde. Un monde fascinant rempli de joie. Il n’est pas triste, il ne comprend juste pas comment fonctionnent les
gens autour de lui. Il se replie dans son coin, met des écouteurs pour aller au cinéma, se choque et frappe quand il ne comprend pas les réactions des autres, communique par des mots et des phrases qu’il a appris, ne sait pas ce qu’est une rime, a un sens de l’humour bien à lui et j’en passe. Il se fait regarder comme si il était un extra-terrestre parfois. Je me suis déjà même fait dire qu’il était trop gâté, que ce sont des réactions de petit roi. J’ai appris avec mon fils à ne plus juger, à ne plus me fier à ma première impression. Je sais ce que c’est d’avoir un enfant qui doit absolument suivre le même chemin quand on va se promener, un enfant qui part à courir après un chat dans la ruelle parce qu’il aime les chats mais qu’il ne voit pas le danger, un enfant qui peut de déshabiller dehors parce que ses vêtements le dérangent lorsqu’il a chaud. Mon fils a presque 7 ans aujourd’hui et il n’est pas triste mais heureux, il n’est pas méchant, il ne sait juste pas comment communiquer, il est tout simplement différent de la normalité. Mais qu’est ce que la normalité? Pour nous, Charles-Edward est tout simplement Charles-Edward et on l’aime comme ça.

Cathie Desrosiers

Numéro 5 - Père Noël et grands-parents, quelle organisation!

L’automne à peine installé et déjà les guirlandes ondoient à l’horizon de Noël. Magie et poésie de ce moment-clé de l’année laissent parfois la place à une organisation quasi-militaire de ce qui devient un moment stratégique.

Où passer Noël?

Chez soi sous le sapin avec parents et enfants? Y adjoindre les grands-parents paternels et/ou maternels, sans parler de MaTante que les uns ou les autres se refilent selon un tirage au sort annuel? Se déplacer chez???
Passons sur les bagages démesurés à préparer… Et si la météo nous faisait un caprice ou nous donnait ce Noël Blanc dont tout le monde rêve?
Nous voilà aussi contraint de trouver des explications car les enfants vont se demander comment le Père Noël saura qu’ils ne sont pas chez eux. Comment va-t-il les trouver dans une maison qu’Il n’a plus l’habitude de fréquenter?

Ces diverses tractations peuvent facilement plomber l’ambiance, à moins
que l’on ait décidé d’adopter un roulement interfamilial immuable : Noël chez l’un, Nouvel An chez l’autre, Pâques chez le troisième et on tourne! Pourvu qu’aucune grippe A, B ou C ne pointe son nez! Croisons les doigts pour que Dame Holle (cf. les Frères Grimm) soit clémente et mesurée, que les compagnies aériennes, féroviaires et pétrolières jouent le jeu. Ceci est bien sûr un tableau quelque peu pessimiste (et peut-être un peu de mauvaise foi) que l’on peut sans doute éviter avec beaucoup d’amour et d’humour. Et Noël n’est-elle pas justement la fête de l’amour? Alors Joyeux Noël et à l’an prochain!


Sylvie Butscher

Numéro 5 - Un Noël dans le Sud

Noël, « Navidad » en espagnol, est la fête religieuse la plus importante en Amérique Latine.
Plusieurs traditions catholiques et sociales sont respectées. La famille, qui est le centre de la culture hispanique, fête la vie et l’amour.
Traditionnellement, le soir du 24 décembre, les familles se réunissent chez les grands-parents où les femmes préparent le souper de noël. La dinde, le chocolat chaud et le « paneton » (sorte de grosse brioche avec des fruits confits) sont les incontournables de la table familiale.
Dehors, les petits accompagnés de leurs pères et grands-pères, jouent en allumant des feux de Bengale qui rendent la nuit encore plus magique. On attend minuit avec impatience. Souvent, la station de radio qui diffuse des chants de Noël annonce que minuit approche. Le compte à rebours commence : dix! neuf! huit! … deux! un! et la famille laisse exploser ses émotions. La joie devient allégresse. C’est comme si tout les « je t’aime» négligés de l’année étaient soudain présents. Tout le monde s’embrasse… « Joyeux Noël! Joyeux Noël!» des câlins et des bisous remplissent la maison. « C’est Noël! » crient les enfants, « c’est Noël!». On sent l’amour dans l’air. Et l’amour est dans le foyer.
Dehors, comme si tous les voisins du quartier s’étaient mis d’accord, des feux d’artifices éclatent à l’unisson. Entre temps, la grand-mère dépose soigneusement le petit Jésus au centre de la crèche de Noël préparée en famille quelques semaines à l’avance. Des prières qui enveloppent de bonnes intentions et de bons souhaits suivent les salutations. On n’oublie jamais que la naissance de Jésus représente le centre de la fête.
Quelle allégresse! Quelle émotion! Et que la musique commence! On danse! C’est Noël! Et c’est encore un bon prétexte pour fêter! C’est l’heure de dîner, et la famille autour de la table, grand-père en tête, partage des moments inoubliables.

Ensuite, et comme on dirait en espagnol « barriga llena, corazón contento » (quand le ventre est plein, le coeur est content), c’est le tour des petits qui attendent impatients ce moment-là pour aller chercher leurs cadeaux sous le grand arbre de Noël.
En espagnol, Noël se dit Navidad, qui signifie naissance de la vie pour toi
En cette occasion spéciale ils s’endormiront bien tard en serrant dans leurs bras leurs petits trésors et en pensant que dans le sud, la nuit de Noël c’est la
famille, l’allégresse, la cuisine maison, les enfants et surtout, c’est Jésus.

Feliz Navidad! Joyeux Noël!

Yesica Durand

  • Le saviez-vous?
En français, Noël vient du latin natalis signifiant “relatif à la naissance” – plus précisément natalis dies, jour de naissance – qui donna par la suite nael en ancien français (le t du latin devenant d avant de disparaître complètement).
Nael est ensuite devenu Noel en raison de la dissimulation des deux a de natalis, le tréma apparaissant, lui au XVIIIème siècle pour des raisons de prononciation.

  • Pas que Noël
La fête d’Hanoukka est célébrée du 20 au 28 décembre 2011 par les personnes de confession juive.
Les personnes d’origine africaine et antillaise célèbrent Kwanzaa, une fête à caractère social et spirituel, le 26 décembre.
Au Japon, la fête de Noël n’a pas la dimension religieuse qu’elle a (ou avait?) en Occident. La jeune génération se l’est plus ou moins appropriée et en a
fait une sorte de « fête des amoureux ou des amis ». Nouvel An revêt par contre une importance plus grande. On le passe en famille en allant prier au
temple à minuit.

Numéro 5 - De Saint Nicolas au Père Noël

De Saint Nicolas au Père Noël ou comment faire d’un Saint une image publicitaire interplanétaire?

Le 6 décembre, dans certains pays d’Europe et dans l’Est de la France, en Alsace et en Lorraine notamment, on célèbre la Saint Nicolas. Ce personnage à l’origine du Père Noël tel que nous le connaissons aujourd’hui a une histoire et laisse place à de belles traditions.
Tous les enfants connaissent le Père Noël mais certains ont également la chance de rencontrer Saint Nicolas, à condition d’être sages. Le « patron des écoliers » passe chaque année le 6 décembre pour récompenser ceux qui se sont bien comportés mais gare à ceux qui n’ont pas été sages : Hans Trapp, le Père Fouettard, s’occupe d’eux, les menaçant de les emmener s’ils ne promettent pas de mieux se tenir. Et croyez-en mon expérience, ce Père Fouettard est véritablement effrayant avec ses vêtements noirs et sales, sa mine patibulaire, son fouet et ses chaînes qu’il laisse traîner derrière lui pour qu’on l’entende venir de loin.
Mais d’où vient Saint Nicolas et comment a-t-il été supplanté par le gros barbu en rouge idole des enfants?

Nicolas de Myre, évêque de Myre (ville située en Turquie actuelle) vers la fin du IIIème siècle, était particulièrement connu pour sa bonté. On lui attribue plusieurs miracles, comme celui d’avoir sauvé trois officiers (ou rescucité trois enfants, selon la légende). Une chanson populaire relate d’ailleurs cette histoire de manière plutôt graphique et cruelle. Saint Nicolas devient alors le protecteur des enfants (entre autres) et les incite à bien se tenir en leur offrant de petits cadeaux une fois par année. Ainsi, le 5 décembre au soir, les enfants placent leurs souliers devant la cheminée, laissent un verre de vin pour Saint Nicolas et une carotte pour son âne à proximité, avant d’aller se coucher. Au matin, ils trouvent en général du pain d’épices et une orange (de nos jours, cela peut se transformer en chocolat ou bonbons) et savent qu’ils devront continuer à bien se comporter jusqu’à l’année suivante, quoique à notre époque, ils se contentent de rester sages jusqu’à Noël!

Saint Nicolas alias Père Noël ou l’inverse

Comme il sembla plus tard important pour les Chrétiens de faire coïncider cette « fête des enfants » avec la naissance de l’enfant Jésus, Saint Nicolas alla désormais récompenser les enfants sages le 24 décembre.
En 1821, dans un conte de Noël, le pasteur Clement Clark Moore créa le personnage du Père Noël en s’inspirant de Saint Nicolas. Ce bonhomme jovial ne portait plus une mitre mais un bonnet, n’était pas accompagné du Père Fouettard et son âne était remplacé par huit rennes tirant son traîneau. Les médias s’occupèrent par la suite de ne faire qu’un de ces personnages généreux adorés des enfants.
En 1860, un illustrateur du journal Harper’s Illustrated Weekly montre un Santa Claus/Père Noël tout de rouge vêtu, son costume (similaire à une longue robe) orné de fourrure blanche et ceint à la taille par une large ceinture de cuir.

Plus tard, en 1931, Coca-Cola, à travers la mine de Haddon Sundblom, modifie quelque peu l’image du personnage en remplaçant notamment la robe rouge
par un pantalon et une tunique et en l’affublant d’un ventre encore plus rond destiné à le rendre plus sympathique.
Cette image d’un Père Noël rondouillard et souriant sous sa grose barbe blanche subsiste depuis et le différencie véritablement du Saint Nicolas encore célébré dans certaines régions. On peut cependant se questionner sur la manière dont un évèque d’Asie Mineure est devenu un gros bonhomme en rouge spécialiste des jouets pour enfants et de revenus marketing…

Céline Richert

  • Saint-Nicolas est le protecteur de la Lorraine et des Lorrains, de la Russie, de la ville de Houilles, des écoliers, des enfants, des marins et des célibataires.

Numéro 5 - Ma première expérience théâtrale

Juliette vient d’avoir 3 ans. Pour sa fête, une de ses amies lui a offert une place, à sa maman aussi, pour aller voir une pièce de théâtre. “C’est quoi le théâtre, maman?” demande Juliette. “Euh… c’est un endroit où on assiste à un spectacle, des gens y jouent des rôles et on peut rire, pleurer, s’amuser.”

Aujourd’hui, nous sommes donc allées voir ce fameux spectacle dont on a tant parlé, ces gens qui jouent à faire semblant ou à se transformer en d’autres personnes. La pièce s’appelle Les petits orteils : c’est l’histoire de Mathilde, une petite fille qui est sur le point de devenir grande soeur. Tiens, tiens, Juliette vient tout juste d’avoir un petit frère, ça pourrait la toucher plus particulièrement…et l’aider à comprendre certaines choses.
À l’entrée du théâtre, il faut donner son billet, puis il faut attendre, attendre, attendre qu’il soit l’heure. Heureusement, tout est prévu, il y a une sorte de
salle d’attente pleine de livres, ça occupe et c’est bien mieux que chez le dentiste!

Ça y est, c’est l’heure, les portes de la salle s’ouvrent. “Ouaaah, c’est ça une salle de pestacle?”. Celle-ci est particulière, on s’assoit à terre, sur des coussins, c’est très convivial. Chut, ça commence, il y a 3 acteurs qui parlent, chantent, courent, rient… On reconnaît quelques chansons qu’on chante à la maison même si les paroles ne sont pas tout à fait les mêmes, on écoute la belle musique qui transmet les émotions et permet de comprendre beaucoup de choses sans même avoir besoin de parler. On apprend à connaître Mathilde qui découvre avec l’aide de son grand-papa qu’à un moment, chacun de nous a été un bébé, avant de grandir et de devenir la personne qu’il ou elle est maintenant. Avec Mathilde, on ressent de la joie, de la jalousie, de l’incompréhension. On passe par toutes ces émotions et on ne voit pas le temps passer.

Le spectacle est terminé, 45 minutes ont passé mais on ne les a pas vues. Juliette a le regard qui pétille, un sourire d’admiration sur les lèvres lorsqu’elle s’approche de Mathilde après le spectacle. Elle n’ose pas lui parler, trop impressionnée. Mais lorsqu’elle a applaudi à la fin et lorsqu’elle quitte la salle,
le mélange de concentration et de joie que son visage exprime montre bien que cette première expérience théâtrale fut un succès et que ce ne sera certainement pas la dernière fois!

Céline Richert

Les petits orteils, à la Maison Théâtre

Numéro 5 - Edito

Pauvre novembre, Joyeux décembre

Alors que les citrouilles ornent encore certaines fenêtres et que les premiers rendez-vous post-Halloween chez le dentiste sont pris, il est déjà temps de penser à un autre événement majeur de l’année : Noël.
Le mois de novembre verra certainement tomber les premiers flocons mais il est de ces mois – comme janvier par exemple – que personne n’aime particulièrement, un mois passe-partout, souvent gris.
Décembre en revanche a son lot de fêtes et célébrations. À commencer par la Saint-Nicolas, véritablement célébrée par une minorité mais qui revêt une importance toute symbolique liée à Noël tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Noël représente la fête familiale par excellence mais n’est pas célébrée de la même manière par tous. Selon les pays, les coutumes varient mais le mot d’ordre de cette période de l’année est bel et bien « LA JOIE ». Si, sur le plan international, la trêve de Noël n’est malheureusement plus respectée, on peut espérer que ce soit au moins le cas à l’échelle familiale.

Lorsqu’on a des enfants en âge de croire au Père Noël, tout ce qui touche à cette fête – guirlandes, lumières, sapin, etc. – prend une autre dimension, un côté quelque peu magique. Les yeux pétillants des enfants, leurs cris de joie à la vue du Père Noël nous emplissent de joie et nous font essuyer une larme mais peuvent aussi nous faire prendre conscience de certaines choses.
Ainsi, c’est la période idéale pour initier nos enfants au partage et à la générosité, à leur faire comprendre – en y mettant la forme bien entendu – les dangers de la surconsommation.

Noël peut vous paraître bien loin mais va arriver beaucoup plus vite qu’on ne le pense alors préparez-vous, bricolez avec vos enfants.
Profitez, prenez plaisir à passer de bons moments en famille, à sortir, à jouer dans la neige et à gâter les autres sans oublier de vous gâter. Finissez l’année en beauté et entrez dans la prochaine de la plus belle des manières, entourés de ceux et celles que vous aimez, c’est sans doute là le plus beau cadeau!

En attendant, Premiers Pas vous souhaite un bon novembre, un Joyeux Noël et à l’année prochaine!

Céline Richert