Comme tous les parents qui ont longtemps rêvé leur famille, je désire que
mes enfants ne manquent de rien et aient les meilleures conditions possibles
pour réussir leur vie et trouver le bonheur.
Je voudrais leur donner ce qu’il y a de mieux : de l’amour, une
bonne éducation, un milieu de vie sain, une alimentation équilibrée… et jusqu’à
tout récemment, bien que rien ni personne ne soit parfait, j’étais relativement
satisfaite du résultat.
Puis, un soir comme tous les autres, je me suis assise devant le
Téléjournal et j’ai entendu Hubert Reeves décréter que si les comportements de
l’humanité ne changeaient pas très vite et radicalement, on pouvait craindre
une nette détérioration de la qualité de vie humaine, sinon carrément la
disparition de l’humanité, et cela dans quelques décennies ! Voilà une donnée qui annihile tous mes
efforts pour assurer une certaine qualité de vie à mes petits mousses.
Et hop, une crise existentielle !
Bien sûr, j’avais déjà entendu et lu ce discours auparavant, mais jamais
avec cette adorable petite cocotte de deux mois qui dormait dans mes bras,
abandonnée, en confiance. Jamais en me
demandant si mes enfants auraient aussi la chance, un jour, de connaître le
bonheur infini de tenir leurs enfants dans leurs bras.
En tant que maman, j’ai déjà dû changer certains de mes comportements pour
en adopter d’autres préférables pour l’éducation de mes enfants. Ça m’a été difficile, mais j’y suis
arrivée. Mais faire changer les
comportements de sept milliards d’êtres humains ? Et ce en quelques décennies ? C’est impossible, mais malgré tout,
relevons-nous les manches !
Je sais bien que le point de vue
d’Hubert Reeves est contesté et que certains le qualifient de
sensationnaliste. Il n’en demeure pas
moins qu’une grande majorité des environnementalistes croit que d’ici la fin du
siècle nous connaîtrons un réchauffement planétaire de 1 à 6 °C[1],
ce qui ferait disparaître plus de 20% (on va même
jusqu’à 70%[2])
des espèces animales et végétales. Nous
ne pouvons pas laisser une planète à ce point abîmée à nos enfants ! Il est
peut-être temps de revoir nos priorités...
Nous pouvons nous passer du dernier téléphone intelligent en vogue,
ils peuvent se passer de la dernière console de jeux vidéo et de la dernière
bébelle à la mode, mais personne ne peut se passer de boire, de manger, de
respirer.
Je me suis donc dit que je pourrais commencer par rendre mon foyer plus vert,
et qu’ensuite il serait encore temps de chercher d’autres façons de
m’impliquer, de prendre part au virage vert…
En terminant, je tiens à dire
que je ne me considère pas comme une championne de l’écologie et je suis
consciente qu’il me reste tout à faire pour le devenir. Mais, après tout, que ne sommes-nous pas prêts à faire pour offrir ce qu’il y a
de mieux à nos enfants ?
Catherine Durand
[1] Source Wikipédia :
« Pour les climatologues regroupés au sein du GIEC,
l'augmentation des températures devrait se poursuivre au cours du XXIe siècle.
L'ampleur du réchauffement attendu le plus probable est de à 1,8 à 3,4 °C.
L'ampleur du réchauffement prévu est incertaine ; les simulations tiennent
compte :
- des incertitudes liées aux modèles (voir plus haut) ;
- des incertitudes sur le comportement de l'humanité au cours du XXIe siècle.
[2] Source : Wikipédia : « Environ 20 à 30 % des espèces
évaluées à ce jour sont susceptibles d'être exposées à un risque accru
d'extinction si l'augmentation du réchauffement mondial moyen dépasse 1,5 à 2,5 °C (par rapport à 1980 - 1999). Avec une
augmentation de la température mondiale moyenne supérieure d'environ
3,5 °C, les projections des modèles indiquent des extinctions (de 40 à
70 % des espèces évaluées) dans le monde entier. »
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