3 mars 2011

Numéro 1 - Devenir Maman : savoir écouter... et s’écouter

Dans la vie de tous les jours, nos proches ne sont en général pas avares de conseils ni d’avis qu’on ne leur a pas demandés. Et dès qu’on tombe enceinte, c’est pire. Famille et amis, même la caissière à l’épicerie, tout le monde y va de sa remarque, de son expérience, positive ou négative. De quoi nous embuer encore plus les idées, déjà mises à rude épreuve par nos hormones.

Généralement, une future maman va se procurer quelques livres et magazines sur la grossesse ainsi que sur la santé, le développement, l’alimentation et l’éducation des enfants, et se retrouver vite noyée sous une foule d’informations, parfois contradictoires. Rajoutez à ça les propos du médecin ou de la sage-femme qui fait son suivi, ceux du CLSC ou encore d’organismes spécialisés divers et, donc, ceux de l’entourage et même des inconnus. Comment démêler le «vrai» du «faux»?

Posons comme postulat de départ qu’il n’y pas lieu de penser en termes «vrai/faux» ni «bien/mal» - en admettant bien sûr que les besoins essentiels du bébé sont comblés. Chaque (future) maman va vivre une expérience unique, qui non seulement lui est propre, mais est aussi propre à son bébé. À chaque grossesse, à chaque enfant, son vécu. Ainsi, par exemple, les rituels de dodo de l’aîné ne vont pas forcément fonctionner pour le cadet; un bébé peut très bien être un gourmand mais son petit frère se contenter de peu; etc.

C’est donc à un vrai travail de digestion d’informations auquel il faut se livrer, à travers le prisme de notre ressenti et de nos convictions. Plutôt que d’appliquer à la lettre ce que telle «bible» du moment va proclamer ou ce qui est censé être une solution miracle transmise de mère en fille, il faut se demander si cela nous convient, et si cela convient à notre bébé.
Notre environnement nous abreuve de règles et nous demande de faire des choix constants : allaitement, biberon ou les deux? Couches lavables ou jetables? Épidurale ou non? Repas à la demande ou à heures fixes? Premiers aliments solides introduits? Et à quel âge? Le co-dodo, oui ou non?

La liste est infinie, d’autant plus que chaque époque dicte la nouvelle marche à suivre (on couchait les nouveaux-nés sur le ventre il n’y a pas si longtemps), sans compter que chaque culture a ses propres habitudes... et pressions : par exemple, tandis qu’en ce moment le Québec est complètement pro-allaitement, portage et couches lavables, en France tout cela reste rare : le biberon est roi et les couches lavables quasiment inconnues. De même, les Françaises sont bien en peine de sortir avec leurs bébés, les tables à langer étant plus ou moins inexistantes dans les lieux publics et restaurants, de même évidemment que les salles d’allaitement.
Chaque pays a de toute façon sa propre politique familiale, qui joue un grand rôle dans la façon dont on vit la maternité et les premiers mois de bébé.

Alors même si le monde extérieur regorge d’informations très utiles et que les déjà mamans auront toujours de précieux conseils, n’hésitez pas à prendre toute l’aide dont vous avez besoin mais aussi à en laisser de côté : n’oubliez pas que vous savez ce qui est le mieux pour vous et votre bébé.



Marlène Weil-Masson

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